Lor-RhPal
Lorraine - Rhénanie-Palatinat
Christian Wille / Observatoire Interrégional du marché de l’Emploi
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Frontaliers se déplaçant de France vers la Rhénanie-Palatinat 1998-2008http://www.gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/ar65/gg191/mobilitpol-sllr-mainmenu-352/lor-rhpfalz-mainmenu-354?task=view&id=1574#sigProId87b5282cc7 Source : BA |
Pour des raisons géographiques et structurelles, il existe aussi entre la Lorraine et la Rhénanie-Palatinat, depuis plusieurs décennies, d’étroites interdépendances des marchés du travail. Ces interdépendances concernent cependant moins de frontaliers qu’en Sarre. Ainsi, la Rhénanie-Palatinat comptait déjà 2 293 frontaliers de France en 1970 (Roussel 1971), mais aujourd’hui ils ne dépassent pas le seuil des 6 000 personnes. En Rhénanie-Palatinat, des évolutions semblables à celles rencontrées en Sarre ont été constatées durant la dernière décennie. Ainsi le flux des Français faisant la navette vers le land est en régression depuis 2001. Une première reprise a été observée en 2007 (+0,3% par rapport à l’année précédente), et en 2008 finalement le nombre des frontaliers s’élevait à un total de 5 134 personnes, soit une augmentation de 4,8%. Le nombre de frontaliers venant de France est ainsi revenu à son niveau des années 2003 resp. 2004. Dans ce contexte, il est à souligner que le nombre des Allemands résidant en France et venant travailler en Rhénanie-Palatinat, qui constituent 20% du flux de frontaliers entrants, est passé de 741 en 2000 à 1 039 en 2008 (40,2%). Dans le même temps, le nombre des Français faisant la navette s’est réduit de 12,7%. La part des frontaliers atypiques et leur évolution ne sont certes pas seules responsables de la nouvelle augmentation du nombre de frontaliers entrants, mais ont pu amortir de façon notable le recul du nombre de travailleurs venant de l’étranger entre 2001 et 2006. |
La répartition des frontaliers venant de France selon leur lieu de travail en 2008 montre une concentration de ces lieux à proximité de la frontière. Plus de la moitié des frontaliers travaillent dans l’arrondissement de Germersheim (51,9%), suivi de loin par la ville de Zweibrücken (14,8%). Le rôle particulier joué par l’arrondissement de Germersheim avec ses sites industriels attire l’attention sur la part non négligeable de frontaliers français venant d’Alsace, qui y travaillent déjà depuis les années 1970. A mettre en évidence surtout la commune de Wörth, qui a connu une forte industrialisation. Avec l’implantation de Daimler-Benz et de la raffinerie Mobil-Oil, un site générant environ 12 000 emplois a été créé à l’époque. Au début des années 1980, les frontaliers de France travaillant chez Daimler-Benz étaient originaires avant tout des communes des cantons alsaciens de Wissembourg, Haguenau, Bischwiller, Niederbronn, Lauterbourg et Soultz-sous-Forêts (Maier / Troeger-Weiss 1990: 276 et 280). Le recul du nombre de frontaliers (2000-2008) se fait particulièrement sentir dans l’arrondissement de la Südwestpfalz (-60,3%), dans les villes de Pirmasens (-26%) et Zweibrücken (-13,7%). En revanche, l’arrondissement de Germersheim (1,7%), ainsi que les autres arrondissements resp. villes-arrondissements (52,5%) enregistrent un accroissement, de sorte que pour les frontaliers entrants en Rhénanie-Palatinat, une perte d’emplois de « seulement » 5,5% a été constatée entre 2000 et 2008. |
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Frontaliers venant de France vers la Rhénanie-Palatinat selon leur lieu de travail 2000-2008 (arrondissements / villes-arrondissements)http://www.gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/ar65/gg191/mobilitpol-sllr-mainmenu-352/lor-rhpfalz-mainmenu-354?task=view&id=1574#sigProId3351b9bed7 Source : BA, calculations IBA / OIE |
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Evolution de l’emploi des frontaliers venant de France vers la Rhénanie-Palatinat selon les secteurs d’activité 2000-2008 (nombre d’emplois)http://www.gr-atlas.uni.lu/index.php/fr/articles/ar65/gg191/mobilitpol-sllr-mainmenu-352/lor-rhpfalz-mainmenu-354?task=view&id=1574#sigProId036d212991 Source : BA, calculations propres |
En ce qui concerne les frontaliers en Rhénanie-Palatinat, il faut signaler, comme en Sarre, leur concentration extraordinairement élevée dans l’industrie de transformation. Comme dans les années précédentes, les frontaliers français sont employés en 2008 à près de 70% dans cette branche. En outre, le commerce et les services de réparation ainsi que les services liés aux entreprises représentent, avec 7,6% resp. 6,9%, des secteurs d’activités rassemblant une bonne part des frontaliers. Entre 2000 et 2008, les frontaliers en Rhénanie-Palatinat ont dû subir des pertes d’emploi notamment dans les secteurs de l’industrie de transformation (-10,9%) et de la construction (-45%). Pourtant, la croissance des emplois dans le domaine des services liés aux entreprises (+132,9%) a pu en partie compenser le recul des emplois dans les secteurs précédemment cités. |